• TOUR DE FRANCE 2011

     

    EPILOGUE

     

    2011, Le Bon Tour de Cadel EVANS

     

    evansetsonlion<o:p></o:p>

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    Un Tour propre. Je commence par ce thème, parce qu’il me parait essentiel et aussi pour l’évacuer rapidement, pour parler d’autre chose. Oui, on a assisté à un Tour assaini. Plusieurs constats corroborent ce fait.<o:p></o:p>

    Le vainqueur : le premier depuis longtemps (peut être depuis toujours !) non impliqué, de près ou de loin, dans une affaire de dopage ou sur lequel ne porte pas des soupçons. Pas nécessaire d’en dire plus ou de citer des noms (nombreux)<o:p></o:p>

    La vitesse : les ascensions des cols ont été chronométrées. On est loin des records et pourtant il y avait de vrais spécialistes.<o:p></o:p>

    La présence de 5 Français dans les 15 premiers. Le niveau des français est peut être globalement plus élevé qu’il y a 5 ou 6 ans. Je crois surtout que l’adversité « a mis la pédale douce » sur les pratiques du passé.<o:p></o:p>

    Le Tour difficile de BASSO : c’est un repenti, on le sait, après une suspension de 2 ans. Et je pense qu’il est un vrai repenti, c'est-à-dire que lui aussi semble avoir renoncé à des usages interdits. Et on l’a vu à la peine sur ce Tour, chaque fois qu’il y avait la bagarre dans les cols, en dépit d’une préparation que lui-même a qualifiée d’optimale. Il était loin d’être aussi flamboyant qu’à l’époque (trouble) où il était le dauphin d’ARMSTRONG, et le vainqueur dominateur d’un Giro.<o:p></o:p>

    Les contrôles : ils ne sont  pas loin d’être au top, et les anciens (coureurs) se tiennent à carreau. Aucun sport n’est aussi contrôlé. Il y en a encore qui se font prendre par la patrouille, mais de moins en moins nombreux. Et dans certains autres sports, si on cherche, avec une fourche, une aiguille dans une botte de foin, on ne risque pas de la trouver (je pense notamment à un sport très, très populaire…où on est loin des contrôles inopinés à répétition, des passeports sanguins, des suivis longitudinaux,  etc…) <o:p></o:p>

    Les mentalités ont changé<o:p></o:p>

    Aujourd’hui les jeunes pros sont contents de savoir qu’il va leur être probablement possible d’exercer leur métier honnêtement, sans prendre de risques pour leur santé, et de lutter à armes égales avec les autres. Pourvu que ça dure !<o:p></o:p>

    A mon époque, nous savions que passer professionnel signifiait qu’il allait falloir faire comme les autres. Un passage quasi obligatoire, au risque de se faire exclure par ses pairs, et de subir de leur part un barrage systématique à la performance. Et cela ne s’est pas arrangé au fil du temps

     

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    Cadel EVANS. Sa victoire est indiscutable. Elle est intervenue en 3 actes.<o:p></o:p>

    1 – passage de la première semaine sans pépin, remarquablement encadré et protégé par une équipe BMC, superbement regroupée autour de lui et toujours placée à l’avant du peloton. Avec une victoire prestigieuse à la clé, à Mûr de Bretagne.<o:p></o:p>

    2 – contrôle absolu en montagne. Il n’a pas pris de risque. Il n’a pas été dominé. On a loué le numéro effectué par Andy SCHLECK, en solitaire, dans le Galibier. Mais on n’a pas relevé le fait que Cadel EVANS a mis 2’15 de moins que lui pour effectuer la même ascension, lui aussi seul, en tête du peloton, sans aucun relais, peloton dont il a largué à la pédale presque tous ses composants, dont CONTADOR lui-même.<o:p></o:p>

    3 -  un Contre La Montre parfait, exemplaire de régularité et de trajectoires idéales.<o:p></o:p>

    Au final, c’est la victoire d’un coureur sérieux, qui ne néglige aucun détail, capable de beaucoup d’abnégation. Un exemple : au contraire des SCHLECK, il avait consciencieusement reconnu la descente du Col de Manse sur GAP. Il l’a faite à fond, et il a pris 1’29 sur les deux frangins qui n’ont pu le suivre. Au bilan, cet écart pèse lourd, car il est probable qu’Andy n’aurait pas « lâché » le CLM comme il l’a fait s’il avait eu 1’29 de plus d’avance sur EVANS. Un parcours de CLM qu’Andy SCHLECK n’avait pas d’ailleurs reconnu ! Et ça s’est vu dans ses trajectoires. C’est sur ce genre de détail (euphémisme)qu’on gagne ou qu’on perd un Tour de France !

     

    podiumtour_2011_21d

     

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    Andy SCHLECK . On vient de le voir ; sa préparation pour le TOUR laisse à désirer. Il semble ne compter que sur ses aptitudes en montagne. Or, sur les 3 derniers Tours, qu’il a finit à la seconde place, il n’a jamais démontré une supériorité manifeste. Juste faire jeu égal, au maximum, avec CONTADOR ou EVANS. Et j’ai rappelé plus haut, qu’il avait fait l’ascension du Galibier, 2mn moins vite qu’EVANS. Certains observateurs disent qu’ « il a la classe ». Si avoir la classe signifie être élégant sur le vélo, gentleman dans son comportement, et doté de capacités largement supérieures à la norme, oui, il a la classe. Mais associée à une certaine dose de dilettantisme, cette classe là n’est pas suffisante pour s’imposer au plus haut niveau mondial.<o:p></o:p>

    S’il ne change rien (progresser dans le CLM et mieux préparer le Tour) il ne s’imposera jamais à un EVANS et à fortiori à un CONTADOR.

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    Alberto CONTADOR. Intrinsèquement c’est lui le plus fort. Il n’a aucune faiblesse et il possède un mental d’acier. Son seul point faible est la Force, mais il la compense par une extraordinaire vélocité. Sur ce Tour il n’était pas à son niveau, affaibli par son GIRO, qu’il a largement dominé, mais qu’il n’a pas gagné dans la facilité. (d’ailleurs, on ne gagne jamais dans la facilité..).  ll a déjà déclaré qu’en 2012, il ne doublera pas GIRO/TOUR. EVANS et SCHLECK sont prévenus !<o:p></o:p>

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    VOECKLER. Un vrai guerrier, qui ne lâche rien, fin tacticien, un brin manipulateur. Dommage qu’il ait insisté en solitaire dans le Galibier, derrière CONTADOR et SCHLECK. Il s’en défend, mais il a les qualités pour jouer naturellement le podium au Classement Général. Il faudrait qu’il améliore un peu sa vélocité, ça lui ferait franchir un petit palier, à mon avis, car il a une grosse santé ! <o:p></o:p>

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    Le parcours du TOUR. Beaucoup mieux que les années précédentes, avec en première semaine, 3 arrivées au sommet de côtes, qui rendent beaucoup plus spectaculaires les 20 derniers km.    <o:p></o:p>

    J’ai aussi apprécié les deux arrivées en bas d’une descente technique (GAP et PINEROLO). Je trouve équitable que les bons descendeurs puissent y faire des écarts sur l’adversaire ou le pousser à la faute. <o:p></o:p>

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    Les autres satisfactions.<o:p></o:p>

    - L’avènement de Pierre ROLLAND, qui m’a vraiment stupéfait. On attendait beaucoup (trop) de lui quand il est passé Pro, il y a 4 ans, et il n’a pas supporté la pression. Cette fois il est parti vers les sommets, mais attention, tous les vainqueurs de l’Alpe d’Huez n’ont pas gagné le Tour. Disons qu’il a largement le profil pour jouer dans les 5 au Général. Pourvu qu’il fasse les bons choix de carrière ces prochaines années. Et il faudrait qu’il fasse un an de plus chez Europcar, pour sa maturité et sa confiance. <o:p></o:p>

    - La 3ème place d’AG2r au classement par équipe.<o:p></o:p>

    - La présence constante des FDJ à l’avant de la course, surtout de Jérémy ROY et Arnold JEANNESSON<o:p></o:p>

    - plutôt une confirmation, la 10ème place de JC PERAUD, qui n’a rien lâché et la 14ème de Jérôme COPPEL (un poil décevante par rapport à ses attentes)<o:p></o:p>

    - chez les étrangers, j’apprécie les bonnes places de CUNEGO (7ème) Tom DANIELSON (9ème) Rein TAARAMAE (12ème), ces deux derniers, des coureurs d’avenir.<o:p></o:p>

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    En conclusion : le meilleur TOUR de ces dix dernières années, au moins ! <o:p></o:p>


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