• Seuls Merckx, Anquetil, Gimondi, Hinault l'ont fait avant lui. C'est une sacré référence ! Alberto CONTADOR a gagné les 3 grands Tours, et lui il l'a fait à 25 ans. Merckx a dit : "c'est le meilleur cycliste du monde". C'est vrai, c'est déjà un Champion d'exception.

    Dans le CLM  de Samedi, 17.1 kms en côte, il a toutefois été battu par son coéquipier Levi LEIPHEIMER de 31" et VALVERDE a fait jeu égal avec lui. Considérons que c'est une petite faiblesse de fin de Tour, qu'il doit terminer fatigué, comme tous d'ailleurs.

     

    A ce propos, la moyenne horaire de cette Vuelta a été inférieure de 3 Kms/h environ par rapport aux précédentes. Les coureurs fatiguent plus vite, roulent moins vite, et les Français sont plus en vue. La conclusion est évidente : les pratiques ont changé dans le peloton et on ne va pas s'en plaindre.

     

    En parlant des français, encore un mot sur notre valeureux David MONCOUTIE, coureur propre s'il en est, qui a encore brillé : 5ième du CLM et 8ième au classement final. Cela va tordre le coup et faire taire ceux qui associent systématiquement Performance et Dopage.

     

    Parmi les jeunes coureurs qui se sont révélés et que j'ai appréciés sur cette VUELTA, je citerai Nicolas ROCHE et le holandais GEESINK, peut être le futur Zoetelmeck batave.

     

    La VUELTA est finie... A nous les Championnats du Monde cette semaine.

     

    Photo : le Top Trio de la VUELTA :Leipheimer, Contador, Sastre

     

     


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  • Depuis mon coup de blues de la semaine dernière, bien des choses se sont passées sur la VUELTA, mais l'essentiel est là : CONTADOR s'est imposé et cela ne m'a pas surpris.A la fin du GIRO qu'il a gagné, j'ai parié sur ce blog, qu'il se vengerait de ne pas avoir pu faire le TOUR en s'imposant à la VUELTA.

     

    L'arrivée finale n'est que Dimanche, avec un beau CLM en côte Samedi, la montée de l'Alto de Navacerrada, mais on peu déjà dire qu'il a gagné les 3 grands Tours consécutifs qu'il a fait : le Tour en 2007, le GIRO 2008, la VUELTA 2008.

     

    Il a bâti son succès dans les 2 étapes des Asturies. Dans l'ascension finale de l'Angliru (des pentes à 23 %, Hervé, prépare ta roue spéciale et on y va ?) il était sans rival. VALVERDE et son coéquipier RODRIGUEZ ont été les derniers à céder avec LEIPHEIMER 4ième et SASTRE un peu plus loin.

    MONCOUTIE qui a consolidé ce jour là son maillot rouge de meilleur grimpeur a fini 12ième de cette étape et Nicolas ROCHE (le fils de Stephen) dont on reparlera, 14ième.

     

    Le lendemain, nouvelle arrivée au sommet,  nouveau démarrage qui laisse les autres sur place et nouvelle victoire. Et VALVERDE et SASTRE qui ne peuvent suivre. Et MONCOUTIE qui confirme en terminant 5ième de cette autre étape prestigieuse.

     

    Bien qu'on lui prête une réputation sulfureuse, CONTADOR est un "fioriclasse" comme disent les italiens, un coureur de valeur exceptionnelle qui marque une décennie. Il a tout pour lui. Il ne gagnera pas le Tour des Flandres, certes, mais c'est un coureur complet, intelligent, fier, orgueilleux, avec un mental d'acier. Il grimpe, il roule et il sprinte fort en haut des bosses.

     

    Au moment où on parle du retour d'ARMSTRONG pour l'an prochain, il me fait penser à lui, et leur confrontation, tous les deux à leur meilleur niveau, serait pour le moins interressante.

     

    Pour le reste qu'avons nous vu sur cette Vuelta : des arrivées au sprint peloton avec 2 victoires de BOONEN, et 1 pour FREIRE, BENNATI, HINAULT, WEYLANDT, 2 superbes victoires de BETTINI, spectaculaires comme toujours avec lui lorsque les arrivées sont au sommet d'une  bosse.


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  • VUELTA : 9ième étape

     

    Encore un scénario écrit d'avance : une étape avec un parcours sans grande difficulté, une échappée d'une douzaine de coureurs, un peloton qui chasse molement car l'écart est trop important.

     

    Donc, seulement 2 informations à retenir : le belge Greg Van AVERMAET vainqueur de l'étape devant Davide REBELLIN  et Egoi MARTINEZ (Euskaltel) nouveau leader pour 11 secondes.

    Ah oui, une autre information : David MONCOUTIE était encore dans l'échappée ! Cela fait 3 jours consécutifs que cela se produit. Il a des jambes de feu en ce moment !


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  • David MONCOUTIE n'avait plus rien gagné depuis sa dernière victoire dans le Tour de France, en 2005. Ses employeurs s'impatientaient et son contrat avec COFIDIS vient d'être, in extrémis, renouvellé pour un an.

     

    C'est vrai que sentant le boulet du canon sur lui, on l'avait vu réagir et s'illustrer à plusieurs reprises, notamment lors de la Classica San Sebastian où il a été rattrappé à 150 m de la ligne d'arrivée. Ses employeurs lui ont donc renouvelé leur confiance et sa performance d'aujourd'hui leur donne raison.

    Au terme d'une échappée de 120 kms avec 4 compagnons, il est allé gagner en solitaire au sommet du Plat de Beret où était jugée l'arrivée de la 8ième étape.

     

    Je suis absolument ravi de cette victoire, pour ce coureur un peu nonchalant, mais qui illustre de façon incontestable la possibilité de réaliser des performances de très haut niveau sans avoir recours au dopage. Sa réputation à ce sujet est absolument irréprochable.

    Déjà la veille il aurait pu gagner l'étape, si son DirecteurSportif ne l'avait malencontreusement arrêté, alors qu'il était échappé, pour préter main forte à Sylvain CHAVANEL leader de la course.

     

    Sylvain CHAVANEL qui, tout comme le leader BALLAN, n'a pu suivre les meilleurs hier dans cette deuxième étape de montagne.

     

    Le nouveau leader est Levi LEIPHEIMER qui précède CONTADOR de 21", VALVERDE DE 49" et SASTRE de 1'27". La situation s'éclaircit et les vainqueurs potentiels sont désormais en tête du classement général.

     

    La VUELTA s'anime un peu et c'est pas malheureux. Sinon quel ennui au cours de la première semaine avec ces étapes de plat à travers les plaines arrides, sur des longues lignes droites, où les équipes jouent le statu quo.

     

    On dit que le cyclisme est malade. Il l'est effectivement, de plusieurs maladies, dont la moindre n'est pas le désintérêt que suscitent les courses professionnelles, où les scénarios sont écrits d'avance et où les acteurs (directeurs sportifs, coureurs, organisateurs) peinent à innover ou à improviser.

    Désintérêt du public = désintérêt des pratiquants = désintérêt des plus jeunes = désintérêt des sponsors = disparition des épreuves et des équipes et ainsi de suite...

    ...et il y a d'autres maladies : le dopage bien sûr mais aussi l'absence d'infrastructures pour former éduquer et entraîner les jeunes, les limites du bénévolat qui n'est pas souvent compatible avec la compétence, le vieillissement des cadres, l'insécurité, le désintérêt aussi des pouvoirs publics ...   Tiens, tout ça me donne le blues ce soir...

     

    Bravo David quand même. Tiens, j'aimerais bien le connaître ce coureur !


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